Le pouvoir des mots positifs

La communication verbale est le fil conducteur des les interactions humaines, et des difficultés lors d’un échange peuvent provenir d’une différence de signification des mots d’un individu à l’autre.

LES APPORTS DE LA Programmation Neuro-Linguistique.

La représentation d’images mentale est activée de manière inconsciente à l’écoute des mots ex : « couscous » ou « ranger » renvoient à des images (parfois plus que des images, même) en lisant ces mots, vous voyez la représentation que vous vous en faites…
Les mots peuvent aussi faire émerger des sensations : “relaxation”, ” tension”, “peur”, “chaleur”…; ils peuvent aussi faire ressurgir des souvenirs de situations passées.

L’EMPLOI D’UNE NEGATION :

  • Ne pensez pas aux fraises rouges qui sont dans le jardin.
  • Ne pensez pas aux fraises rouges qui ne sont pas dans le jardin.
  • Ne pensez pas aux fraises qui ne sont pas rouges et qui ne sont pas dans le jardin.

Que s’est-il passé pour vous en lisant ces 3 phrases ?

Avez-vous imaginé des fraises rouges dans un jardin ?… C’est normal. Dans notre esprit, la négation n’existe pas !

Alors quand Jules, 5 ans entend :

  1. Ne cours pas
  2. Ne crie pas
  3. Ne saute pas dans la flaque
  4. Ne tire pas les oreilles du chien

Il est incité à faire l’inverse de ce qui lui est indiqué : il a enregistré « cours », « crie », « saute », « tire les oreilles « !
Essayez :

  1. Marche lentement
  2. Parle doucement (encore plus efficace si vous le lui dites tout doucement !)
  3. Marche à coté de la flaque
  4. Caresse le chien gentiment

L’idée est bien d’exprimer ce que l’on souhaite (pas ce que l’on veut éviter, mais le résultat attendu !)

Ce qui est vrai en parentalité, l’est aussi dans notre relation à nous même.
Au lieu de nous concentrer sur ce que nous ne voulons pas, choisissons de poser des mots sur nos objectifs, sur les résultats que nous souhaitons.
Posez-vous cette question :

« J’attends quel résultat ? »

La communication est tellement fluide et claire quand l’essentiel est mis en avant. En parlant positif le plus souvent possible, votre langage sera plus riche aussi, puisque nous sommes obligés d’utiliser de nouvelles tournures dont nous n’avons pas forcément l’habitude.
Faites le point sur vos habitudes de langages pendant quelques jours, à la maison, au travail, avec vos amis, votre entourage ;

Votre Challenge :

Pendant 21 jours, amusez vous à transformer chaque phrase négative que vous sentez arriver en formulation positive, et notez-là !
21 jours, c’est le temps nécessaire pour fixer de nouvelles habitudes ; Vous serez alors en train de reprogrammer votre propre base de donnée de parler positif !
Un challenge qu’il est possible (voire recommandé) de faire en famille.

Écoute active

L’écoute active est une technique de communication développée à partir des travaux de Carl Rogers (1902-1987), psychologue humaniste nord-américain. Il a surtout œuvré dans le champ de la psychologie clinique, la relation d’aide (counselling) et l’éducation.On appelle aussi cette technique “écoute bienveillante”.
Pour Carl Rogers, l’écoute bienveillante repose sur le respect strict de cinq impératifs :
Savoir accepter l’autre comme il est. C’est une attitude empreinte de respect et de considération pour favoriser la confiance et manifester un réel intérêt. C’est considérer l’autre comme la personne la plus importante au monde mais sans arrière-pensée, c’est-à-dire sans en attendre un retour.

Aller au-delà des faits pour s’ouvrir à la façon dont l’autre ressent les choses.

S’intéresser à l’autre plus qu’au problème lui-même: voir le problème du point de vue de l’autre. A ce qu’il ressent.

Montrer à l’autre qu’on le respecte: C’est donner à l’autre l’assurance que l’on respecte sa manière de vivre ou de voir les choses sans empiéter sur son domaine et sans se transformer en apprenti psychologue qui “voit” dans l’inconscient de l’autre.

Être un véritable miroir: Tout l’art est ici de mettre en relief les sentiments qui accompagnent les mots de l’autre.

Elle se fait en 4 temps :
Le temps de l’écoute : Lors de l’écoute, on peut afficher un “silence positif”, tout en intervenant brièvement par des “oui, je comprends”, pour montrer que l’on est à l’écoute à la fois de son problème et de ce qu’il ressent.

Le temps de la clarification : “comprendre le sens des mots”. Après le temps d’écoute, il est possible que certains mots n’aient pas la même signification que pour soi, il est alors utile de poser des questions.Vous vous mettez alors à nouveau en position d’écoute puis vous cherchez à clarifier jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de points à clarifier.

Temps d’investigation : Approfondir pour mieux comprendre le point de vue de l’interlocuteur, ce qu’il ressent.

Temps de reformulation : La reformulation assurera l’émetteur d’avoir été écouté. Ceci peut contribuer à apaiser la relation lorsque la communication est difficile, car on montre à l’interlocuteur que sa demande est comprise et prise en compte.Il peut être utile de relever que l’usage régulier de la reformulation est un formidable moyen de travailler l’écoute active, c’est-à-dire de comprendre l’autre à la fois dans ce qu’il dit et ce qu’il vit.

D’un grand intérêt dans la résolution de conflits, elle est aussi très utilisée par différents courants pédagogiques, (La Discipline Positive de Jane Nelsen, Parents efficaces de Thomas Gordon, et d’autres) et toutes celles qui prônent la bienveillance posent à la base cette méthode de communication.