Éduquer à l’optimisme

La crise économique que nos pays vivent depuis plusieurs années déjà, la morosité ambiante, sont probablement paradoxalement à l’origine, ou au moins l’accélérateur de questionnements quant à l’avenir des modes de fonctionnement au sein de nos sociétés.
Nous sommes même passés par une période où nous avons parlé d’apocalypse -merci aux prophéties du peuple Maya! 😉

Serions-nous passés de la fin du monde à la fin d’un monde, comme je l’ai lu récemment?

Si nous écoutons ces oiseaux de mauvaise augure, et même si nous restons pragmatiques, regardons le monde tel qu’il est aujourd’hui crise économique mondiale, déséquilibre des richesses, océans et terres pollués…

Dans quel monde nos enfants grandissent-ils?

Quels choix avons-nous ?
De nombreuses actions voient le jour (ligue des optimistes, Institut des futurs souhaitables, Happy lab…), des publications (journaux, magazines, blogs), mouvements alternatifs mettant le changement au cœur de leur action, et aussi les slogans de campagne (“le changement c’est maintenant”), des formation au changement aussi, dans de grandes écoles, où on nous explique qu’il faut regarder le monde avec pragmatisme, se connaitre soi (nos atouts, nos zones d’ombre) pour activer le changement…

Ne serait-ce que ma vision du monde que je vois évoluer doucement, ou ça se passe vraiment?

Ce que je vois aujourd’hui, c’est un formidable potentiel d’OPTIMISME dans tout… Si si!
Qu’est-ce que l’Optimisme et comment former nos enfants à être optimistes ou le devenir?
Après diverses lectures du grand Martin Seligman (Changer, oui, c’est possible, La Force de l’optimisme, La Fabrique du bonheur – Vivre les bienfaits de la psychologie positive au quotidien), père de la psychologie positive, j’ai vu fleurir dans les librairies une multitude d’ouvrages sur la psychologie positive, la discipline positive, la pédagogie positive… Tous ces ouvrages sont basés sur une chose essentielle : L’OPTIMISME !

Le psychologue et psychanalyste Alain Braconnier, lui a compulsé, analysé, décortiqué : “Je me suis penché plus récemment sur les travaux scientifiques sérieux consacrés à l’optimisme et j’y ai découvert de multiples raisons de les faire connaître à un large public”

Dépassé, l’optimisme à la Voltaire, nous parlons de l’optimisme intelligent qui concilie esprit critique et réalisme et positivisme .

Alain Braconnier parle de 5 clés (dans psychologies magasine de janvier 2014) :
1- Se servir du pessimisme : C’est en ayant bien conscience des obstacles, des freins, des difficultés que nous nous assurons d’avoir un pied dans le réel. Il nous empêche de stagner dans le monde des rêves, l'”optimisme de l’illusion” comme le nomme Alain Braconnier. Il est aussi un levier de créativité !

2-Raisonner en positif : L’optimiste a deux particularités , sa disposition à penser un futur optimiste et son mode explicatif positif des évènements. Il s’agit d’opposer à chaque pensée négative, son revers , son antidote positif. “S’adonner à la rêverie positive du futur, sans souci de réalisme, est un moyen agréable et efficace de faire barrage à l’anxiété” ; les optimistes ont “tendance à envisager les épisodes désagréables comme étant momentanés et spécifiques”. Avoir un comportement actif, agir pour changer la donner négative ! C’est prendre en compte la situation (échec, difficultés) et se demander : “que puis-je fair pour changer la donne”…

3- Faire avec la réalité : Chercher l’opportunité de changement, d’évolution qui se cache derrière chaque difficulté ; S’accorder du temps pour digérer une mauvaise nouvelle, et les émotions qu’elle déclenche ( encore les émotions !), analyser en se questionnant sr la situation (que m’a-t-elle appris, sur moi, sur les autres, Quelles améliorations puis-je apporter? Quelles perspectives m’ouvre-t-elle?

4- Savourer sa vie ! “Prendre le temps de penser, de rêver, de questionner, de s’informer, d’imaginer et de rêver”.

5- Questionner ses regrets : “Il y a des regrets qui occupent tout notre espace mental. Ces regrets-là sont à déconstruire pièce par pièce” : de quel désir était-il le fruit? Qu’est-ce qui l’a fait échouer?Qu’aurions-nous pu faire pour réussir? ; ensuite, se demander si ce désir est réactualisable, et si on est certain de le souhaiter encore… Ce questionnement a le mérite de nous faire sortir du fantasme et d’une position passive ; Le mérite aussi de nous mettre face à notre désir actuel .

Il semble que l’optimisme soit transmis pour la moitié dans nos gênes et l’autre moitié serait apporté par notre environnement.

Donc, comme nous pouvons nous en douter le rôle de l’éducation et donc des parents est primordial !
Revenons à Alain Braconnier maintenant, Il parle aussi de l’Optimisme dans l’éducation (Psychologies magasine Mars 2015) ; quel est son point de vue, la méthode qu’il propose pour insuffler l’optimisme à nos enfants :

1- Nourrir sa curiosité : Le laisser expérimenter, en l’entourant. Partager nos émerveillements, expliquer, répondre à ses questions, l’initier à de nouvelles lectures, découvrir musées, culture…

2- Dédramatiser ses erreurs : Il fait l’expérience de ses propres limites. Il est primordial de le laisser tâtonner, le laisser explorer, valoriser ses succès, le pousser à recommencer . Cela accroit sa tenacié, son espoir de réussite.

3- L’aider à préciser sa pensée : Aider l’enfant à donner une explication. Que s’est-il passé? Quelle aide, quelle compétence lui ont manqué?

4- Lui inculquer le sens de l’effort : Il est important que l’enfant ressente très tôt que ses efforts sont payants. Lui rappeler ses réussites, l’inciter à ressentir de la fierté d’avoir dépassé des limites. Préférer des activités qui lui permettent de se confronter à soi-même.

5- Favoriser ses relations : Être en relation avec des personnalités différentes permet à l’enfant d’être tour à tour stimulé, rassuré, poussé, valorisé… L’aider à développer son empathie comme à se préserver des relations qui ne font pas du bien.
Voilà, vous avez tout.

Cultivons ensemble l’optimisme intelligent !

Stéphanie

Estime de soi

Être bien dans sa peau, c’est être fier de soi, de ses compétences, de ses réalisations, mais aussi de son potentiel, de ses capacités : pouvoir apprendre, comprendre, progresser, aimer et l’être en retour, éprouver des émotions d’ordre supérieur (justice, bonté, esthétique…), apprécier ses propres talents et ses propres choix.
Se donner le droit à l’erreur…
S’estimer, c’est se faire confiance, croire suffisamment en soi pour oser dire ce que l’on pense, faire ce que l’on croit devoir faire et assumer sereinement les conséquences.

Rôle de l’éducation

Dire NON…?

N’avons-nous pas, nous-même, été entraînés à l’obéissance, à la docilité, à la conformité, à craindre conséquences et représailles du fait d’exprimer directement nos émotions, nos idées, et à donner au-delà de nos limites.

Penser à soi nous a été présenté comme étant égoïste.

Au contraire, on nous a appris à nous effacer devant les autres, à mélanger responsabilité et culpabilité, amour de soi et vantardise ou orgueil.

Que dire de ce que nos éducateurs pensaient de notre intuition…

Ressentir : Rôle des émotions

Qu’il s’agisse d’une tension, de la crispation d’un muscle, d’une chaleur intense ou d’un frisson, de battements accélérés du cœur, d’une nausée, d’une anxiété soudaine ou d’un goût irrépressible de fuir, émotions, sentiments et pensées s’inscrivent dans notre corps.

Il est celui qui nous fournit des indices sur ce qui se passe à des niveaux plus profond.

L’émotion est parfois plus juste et plus authentique que la raison. Elle est la voie privilégiée pour accéder à notre instinct naturel.

Celui qui a une bonne estime de lui se fait confiance :

Il se permet d’avoir du pouvoir sur sa vie, celui de quitter par exemple une situation qui ne lui convenait pas. Il a dû tout d’abord s’arrêter pour prendre conscience de son état émotionnel et décider de se faire confiance.

Aller vers notre ressenti, apprécier nos émotions, apprendre à écouter notre corps, accueillir les signaux que celui-ci nous donne comme preuve de notre instinct naturel, et partager cette « découverte » avec nos enfants :

Ecouter, pour faire parler

L’écoute active est un des piliers de la communication non violente, bon nombre de théoriciens de l’éducation l’ont mise en avant. A juste titre !

Elle permet d’entendre (comprendre) ce qui se passe dans le fonctionnement de l’autre, et peut l’aider à chercher la racine de l’émotion ressentie.

Un enfant qui se sent « entendu » sera plus en confiance avec l’autre et avec lui-même. Il saura exprimer plus, aller plus loin dans son raisonnement et apprendra à jauger ses émotions, à les accepter, et saura prendre ses responsabilités vis-à- vis de ses choix, d’erreurs potentielles.

L’Estime de soi permet de se sentir libre de s’exprimer, de dire son désaccord, si nécessaire, de poser des limites et de garder un sens du moi fort.
Elle permet d’accepter ses erreurs, et de les considérer comme l’opportunité d’apprendre encore, de s’accepter tel que l’on est, avec nos points forts et aussi nos faiblesses.

Elle aidera aussi, et c’est fondamental, à faire face aux changements avec optimisme !

Stéphanie